Le camping traditionnel (tentes, caravanes, camping-cars) se voit peu à peu écarté, tandis que mobil-homes et glamping gagnent du terrain en France. Depuis quelques années, l’hôtellerie de plein air française évolue vers une offre axée sur les mobil-homes et hébergements haut de gamme. Les campeurs traditionnels en tente, caravane ou camping-car voient leur liberté se restreindre. Zoom sur les origines de cette mutation et ses conséquences pour le camping « vrai ».
Une rentabilité jugée faible pour les emplacements nus
Les emplacements destinés aux tentes ou caravanes génèrent seulement 10 à 50 € par jour, contre plusieurs centaines pour un mobil-home loué à la semaine. Ce déséquilibre pousse les exploitants à remplacer chaque année environ 3 % de ces emplacements par des structures fixes. Résultat : la gentrification du camping avance, limitant l’accès aux vacanciers modestes.
Une réglementation toujours plus contraignante
La création de la cinquième étoile en 2010 a renforcé les normes de confort dans les campings. Le camping sauvage et les stationnements vacances sont de plus en plus interdits, surtout sur le littoral. De nombreuses communes imposent des zones réservées, ou totalement interdites, aux camping-cars. Ce durcissement limite fortement les libertés des campeurs. Découvrez notre article sur l’adieu le camping-car ? Ces 5 alternatives séduisent de plus en plus de Français.
L’esprit du camping menacé
Des collectifs comme « Sauvons le vrai camping » alertent sur la disparition des emplacements nus et militent pour des quotas dans chaque établissement. Les campings municipaux, derniers refuges pour les campeurs traditionnels, voient leurs offres se réduire ou sont rachetés par des professionnels transformant les lieux en villages de vacances sans emplacements nus.
Glamping et alternatives émergentes
Face à ces évolutions, de nouvelles options apparaissent : aires de service pour camping-cars, plateformes comme HomeCamper ou campings écologiques. Toutefois, le glamping, version haut de gamme, gagne du terrain, s’éloignant des valeurs d’authenticité et de simplicité qui caractérisaient le camping d’antan. Retrouvez également notre article sur la marque de camping-car à éviter.
Conclusion
La France reste l’un des pays européens avec le plus d’emplacements nus, mais leur nombre décroît fortement. Entre pression économique, demandes des clients et régulations, les campeurs traditionnels doivent se battre pour conserver une place dans l’hôtellerie de plein air. Le défi ? Trouver un équilibre entre confort, accessibilité et respect des valeurs originelles du camping.
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