Face aux droits de douane de 28,8 % imposés par l’Union européenne sur les voitures électriques chinoises, Smart adopte une stratégie audacieuse pour rester compétitif sur le marché européen. La marque, détenue par le géant chinois Geely, a décidé de rapatrier la production du Smart #1 en Belgique, dans l’usine Volvo de Gand, afin d’éviter ces taxes tout en renforçant son ancrage local.
Un retour en Europe grâce à Volvo
Dès avril 2025, l’usine de Gand en Belgique, qui assemble déjà le Volvo EX30, commencera sa production pour Smart. Le Smart #1, qui partage la même plateforme SEA développée par Geely, suivra à son tour dès le dernier trimestre 2027.
Ce choix marque un tournant stratégique pour Smart, qui avait jusqu’ici délaissé la production européenne après la fermeture de ses sites en France (Hambach) et en Slovénie (Novo Mesto).
Pensez-vous que cette relocalisation suffira à convaincre les acheteurs européens ? Partagez votre avis en commentaire.
Un prix ajusté pour faire face à la concurrence
Malgré les taxes, Smart parvient à maintenir un tarif attractif sur son SUV électrique, avec un prix de départ fixé à 35 815 €.
Face à la concurrence, ce positionnement reste stratégique :
- Alfa Romeo Junior Elettrica : 38 500 €
- Ford Puma Gen-E : 33 990 €
Caractéristiques du Smart #1 :
- Puissance : 272 chevaux
- Batterie : 66 kWh, autonomie jusqu’à 440 km
- Recharge rapide : 30 minutes de 10 à 80 %
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Un obstacle de taille : le bonus écologique français
Malgré la production en Belgique, le Smart #1 ne pourra pas bénéficier du bonus écologique français. En effet, les nouvelles règles applicables dès avril 2025 exigent que certaines étapes clés de production soient réalisées sur le sol européen. Or, l’emboutissage des pièces de carrosserie restera en Chine, empêchant le SUV d’être éligible à cette aide.
Ce point pourrait peser dans le choix des consommateurs français, qui bénéficient aujourd’hui de subventions attractives sur d’autres modèles électriques produits en Europe.
Un futur incertain pour le reste de la gamme Smart en Europe
Si Smart a choisi de relocaliser uniquement le Smart #1, les modèles #3 et #5 continueront d’être produits en Chine, ce qui pourrait limiter leur succès sur le marché européen en raison des taxes et des restrictions liées aux aides gouvernementales.
Ce choix met en lumière les défis industriels et réglementaires auxquels sont confrontés les constructeurs face aux tensions commerciales croissantes entre l’Europe et la Chine. Entre optimisation des coûts de production, pressions politiques et attentes des consommateurs, Smart devra jongler entre compétitivité et conformité aux réglementations européennes.
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