Nissan annule son projet d’usine de batteries LFP au Japon, marquant un tournant stratégique majeur dans sa lutte pour la survie.
Nissan renonce à son usine de batteries LFP à Kitakyushu
En janvier 2025, Nissan annonçait la construction d’une usine de batteries lithium-fer-phosphate (LFP) à Kitakyushu, avec un investissement prévu de 153,3 milliards de yens (environ 1,1 milliard de dollars). Le projet, soutenu par une subvention gouvernementale de 55,7 milliards de yens, visait une capacité annuelle de 5 GWh et la création de 500 emplois. Cependant, le 9 mai, le constructeur a déclaré l’annulation de ce projet, invoquant une réévaluation de l’efficacité de l’investissement dans le cadre d’actions de redressement immédiates.
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Une restructuration profonde sous la direction d’Ivan Espinosa
Ivan Espinosa, nommé PDG de Nissan en avril 2025, mène une restructuration majeure de l’entreprise. Cette stratégie comprend des réductions d’effectifs, la diminution de la capacité de production et la fermeture d’usines. L’annulation de l’usine de Kitakyushu s’inscrit dans cette démarche visant à restaurer la performance opérationnelle de Nissan.
Des pertes financières record pour l’exercice 2024
Nissan prévoit une perte nette record de 700 à 750 milliards de yens (environ 4,9 à 5,3 milliards de dollars) pour l’exercice fiscal clos en mars 2025, principalement en raison de dépréciations d’actifs et de coûts de restructuration. Cette perte dépasse largement les prévisions antérieures et souligne les défis financiers auxquels l’entreprise est confrontée.
Conséquences sur la stratégie électrique de Nissan
L’abandon de l’usine de batteries LFP remet en question la stratégie d’électrification de Nissan, notamment dans le segment des mini-véhicules électriques. Alors que la concurrence dans le secteur des véhicules électriques s’intensifie, cette décision pourrait affecter la position de Nissan sur le marché.
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Vers une nouvelle ère pour Nissan
L’annulation de l’usine de Kitakyushu symbolise un tournant dans la stratégie de Nissan, mettant en évidence les efforts du constructeur pour se restructurer face à des défis financiers majeurs. La publication des résultats annuels prévue le 12 mai 2025 apportera plus de clarté sur les perspectives futures de l’entreprise.
Quelles sont vos impressions sur cette décision de Nissan ? Pensez-vous que cela affectera la compétitivité de l’entreprise dans le secteur des véhicules électriques ? Partagez votre avis dans les commentaires ci-dessous.
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Annuler un projet stratégique à 1,1 milliard en pleine guerre des batteries, c’est clairement un aveu de faiblesse. Pendant que les Chinois alignent les gigafactories et que Renault booste Ampere, Nissan serre les boulons. Je veux bien qu’ils fassent le ménage, mais là ils risquent juste de sortir définitivement du jeu électrique.
Je suis pas si sûre. Ils étaient peut-être en train de mettre des billes dans une techno déjà dépassée. Le LFP, c’est bien pour le low cost, mais Nissan n’a pas les volumes pour rivaliser avec BYD. Se recentrer peut éviter le naufrage total, surtout avec une perte de 5 milliards dans la vue…
Sauf que sans batterie maison, tu deviens dépendant de tes fournisseurs. C’est stratégique. Et pour les mini EV, le LFP c’est juste parfait. Là, ils reculent là où ils auraient dû investir. Je comprends le court terme, mais à long terme c’est très dangereux.
Triste pour Kitakyushu et les 500 emplois qui devaient en découler. Mais ce genre de décision montre surtout que Nissan a complètement raté son virage électrique. Ils avaient une longueur d’avance avec la Leaf… aujourd’hui ils sont à la traîne, et ça sent le début d’un démantèlement plus large.
La technologie du e-Power moteur hybride qui nécessite certes encore d’être améliorée et perfectionnée au reste un atout maître pour Nissan.