Une révolution fiscale est en marche avec l’extension du malus au poids, jusqu’ici réservé aux véhicules thermiques. Dès 2026, cette taxe s’appliquera également aux véhicules électriques, marquant un tournant majeur dans la politique environnementale française.
Un durcissement progressif de la fiscalité automobile
Le malus au poids, instauré en 2022, a évolué au fil des années. Initialement fixé à 1,8 tonne avec une pénalité de 10 € par kilo excédentaire, le seuil a été progressivement abaissé :
- 1,6 tonne en 2024
- 1,5 tonne dès 2026 pour les véhicules thermiques
Les voitures électriques bénéficieront d’un abattement de 600 kilos, fixant le seuil de taxation à 2,1 tonnes. Une mesure qui pourrait toutefois pénaliser certains modèles plus lourds.
Quels véhicules électriques seront concernés ?
Les répercussions de cette nouvelle mesure varieront selon les modèles :
- SUV électriques premium : Le BMW iX et l’Audi Q8 e-tron dépasseront rapidement le seuil de taxation.
- Berlines familiales : La Tesla Model Y et le Renault Scénic E-Tech devraient rester sous la limite.
- Peugeot e-3008 : Ce modèle se situe à la frontière du seuil de taxation.

Les critères d’évaluation environnementale
La fiscalité ne se limitera pas au poids du véhicule. L’empreinte carbone sera également évaluée à travers plusieurs critères :
| Critère | Éléments pris en compte |
|---|---|
| Production | Émissions liées aux matériaux et à l’assemblage |
| Transport | Impact de l’acheminement jusqu’au point de vente |
| Caractéristiques | Autonomie électrique et capacité de transport |
Une mise en place incertaine sur le plan politique
Cette nouvelle taxation pourrait rencontrer des obstacles politiques majeurs. Le projet de loi devra être voté par le Parlement, avec la possibilité d’un recours au 49.3 par le gouvernement. Une motion de censure pourrait retarder ou modifier l’application de la mesure, créant ainsi une incertitude pour les constructeurs et les consommateurs.
Une transformation inévitable du marché automobile
Les constructeurs automobiles devront adapter leurs stratégies en développant des véhicules plus légers pour éviter les pénalités. De leur côté, les acheteurs devront intégrer ce nouveau paramètre dans leur décision d’achat. Cette évolution reflète la volonté gouvernementale de limiter les émissions de CO₂, qu’il s’agisse de voitures thermiques ou électriques.
Pensez-vous que cette mesure incitera les constructeurs à produire des véhicules plus légers ? Partagez votre avis en commentaire !
