Face à des pertes colossales, Nissan envisage une stratégie inattendue : partager sa technologie hybride e-Power avec ses rivaux historiques Stellantis et Ford, quitte à froisser son allié Renault. En grande difficulté financière, Nissan explore toutes les pistes pour redresser la barre. Le constructeur japonais pourrait céder l’un de ses atouts technologiques majeurs, la motorisation e-Power, à des concurrents directs comme Stellantis ou Ford. Une alliance surprenante, qui illustre la gravité de la situation. Entre baisse des ventes, tensions douanières et déficit massif, Nissan cherche un nouveau souffle. Un revirement stratégique qui pourrait rebattre les cartes de l’hybridation mondiale.
Une situation critique pour Nissan en 2025
Nissan traverse l’une des pires crises de son histoire récente. Le constructeur accuse un déficit de 4 milliards d’euros en 2024, lié à des ventes en chute libre, notamment en Chine et aux États-Unis. Pour limiter la casse, Nissan a entamé des mesures drastiques : fermeture de sites historiques, suppression de 20 000 postes, soit 15 % de ses effectifs. Même Mercedes, ancien partenaire, s’est désengagé du capital. La survie du constructeur passe désormais par des alliances inédites. Découvrez notre article sur le Nissan Ariya restylé.Â
La technologie e-Power en guise de monnaie d’échange
Pour séduire Ford ou Stellantis, Nissan propose un bijou technologique : son système hybride e-Power. Contrairement aux hybrides classiques, le moteur thermique ne sert qu’à recharger la batterie. Seul le moteur électrique entraîne les roues, offrant une conduite proche de l’électrique. Ce système, unique sur le marché, pourrait séduire des constructeurs en quête de solutions efficaces et abordables. Pour Nissan, vendre cette technologie, c’est espérer générer des revenus sans relancer un coûteux développement interne. Retrouvez également notre article sur le Nissan Tekton.
Rogue e-Power : la base d’un partenariat stratégique ?
La première concrétisation de cet accord pourrait se faire via le SUV Rogue, cousin américain du X-Trail. Ce modèle e-Power, produit dans l’usine de Smyrna (Tennessee), servira de plateforme partagée. Ford ou Stellantis pourraient y intégrer leurs propres modèles dès 2026. Cette collaboration serait limitée au marché nord-américain, où l’alliance Renault–Nissan reste inactive. En parallèle, Mitsubishi, déjà membre de l’alliance, pourrait aussi bénéficier du système e-Power pour le futur Outlander.
Conclusion
Confronté à une crise de rentabilité, Nissan pourrait tourner le dos à ses alliances historiques pour sauver sa technologie et son avenir. En partageant sa plateforme e-Power avec Ford ou Stellantis, le constructeur japonais joue une carte risquée mais potentiellement salvatrice. Cette stratégie pourrait-elle rebattre les alliances du secteur automobile ? Trouvez-vous judicieux qu’un constructeur partage sa technologie avec ses concurrents directs ? Dites-nous ce que vous en pensez en commentaire.
