Ferrari, Mercedes, Audi… pourquoi le rêve électrique vire au cauchemar

Ferrari, Mercedes, Audi… pourquoi le rêve électrique vire au cauchemar

Le virage vers l’électrique semblait inévitable, même pour les marques premium. Pourtant, les signaux récents indiquent un net ralentissement. Ferrari reporte de deux ans sa première supercar 100 % électrique. Mercedes annonce une prolongation des moteurs thermiques. Audi revoit son calendrier. À l’heure où Bruxelles pousse à l’électrification totale, le haut de gamme automobile commence à douter. Et ce sont les clients eux-mêmes qui refusent le tout électrique imposé.

Ferrari et l’échec d’un lancement anticipé

Ferrari 296 speciale
@Ferrari : Ferrari 296 speciale

Ferrari n’est pas habitué aux échecs commerciaux. Mais sa première supercar électrique, attendue en 2026, ne suscite aucun engouement. Les carnets de commandes restent vides, une situation inédite. Les clients redoutent la disparition du moteur thermique, devenu patrimoine roulant. Un V12 mélodieux remplacé par un « moteur d’aspirateur » n’attire pas, même sur une marque iconique. Résultat : report à 2028, officiellement pour peaufiner le modèle, officieusement pour regagner la confiance des acheteurs.

Mercedes corrige le tir en silence

Mercedes - Mercedes CLA
@Mercedes – Mercedes CLA

Mercedes a longtemps joué la carte de l’électrification intégrale pour 2030. Mais les objectifs ne sont plus tenables. Ola Källenius parle désormais de « correction de trajectoire ». Le moteur thermique électrifié a encore de beaux jours devant lui. La marque étoilée mise sur des plateformes flexibles, capables d’accueillir thermique, hybride ou électrique, comme BMW. Une approche prudente, qui suit les attentes réelles du marché, loin des plans trop ambitieux de Bruxelles.

Le client premium refuse d’être un cobaye

Les acheteurs de véhicules haut de gamme veulent de la performance, de la fiabilité et un investissement sûr. Ils fuient l’incertitude liée à l’électrique, notamment la revente difficile, la perte d’âme mécanique et l’infrastructure encore incomplète. Ce public, habitué à la qualité et à l’exclusivité, refuse d’essuyer les plâtres d’une technologie imposée trop vite. Même sur le segment du luxe, l’électricité n’est pas encore synonyme de désir, surtout quand elle efface l’émotion.

Audi et BMW ajustent leurs promesses

BMW i4
@BMW : i4

Audi annonçait la fin du thermique pour 2033. Ce cap est désormais flottant. Son PDG parle de flexibilité et évoque ouvertement un prolongement au-delà de 2035. BMW suit une logique similaire avec sa plateforme Neue Klasse, compatible multi-énergies. En coulisse, tous les constructeurs de standing ralentissent l’électrification. Non par renoncement écologique, mais par réalisme industriel. Le marché ne suit pas. Le haut de gamme est devenu prudent face à un virage encore trop radical.

Conclusion

L’électrique n’est pas (encore) le rêve ultime des acheteurs premium. Ferrari, Mercedes, Audi… tous modifient leur stratégie pour s’adapter à une demande qui résiste. Le moteur thermique, électrifié ou non, conserve sa valeur symbolique et son attrait commercial. Les constructeurs redescendent sur terre : l’avenir du haut de gamme ne se décrète pas sur plan, il se construit avec les désirs des clients. Et vous, pensez-vous que le luxe automobile puisse rester 100 % électrique ? Partagez votre point de vue.

Jacqueline

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