Tesla a un vrai problème. Bien que la marque continue de vendre beaucoup de voitures, elle en vend bien moins qu’auparavant. Les chiffres de janvier 2025 ne laissent place à aucune interprétation : la demande de Tesla a sérieusement diminué, tant en Europe qu’aux États-Unis. Alors, quelles sont les raisons de ce déclin surprenant ?
Un impact dû à la stratégie de Elon Musk
Le premier facteur qui explique cette chute des ventes est la gestion de l’image de la marque par son CEO, Elon Musk.
Si la notoriété de Tesla reste intacte, la gestion politique de Musk semble avoir agacé à la fois les Américains, notamment avec son soutien à Donald Trump, et les Européens, qui n’ont pas apprécié ses interventions dans la politique du vieux continent. Un malaise évident, qui a conduit à un recul de la popularité de Tesla sur ces marchés clés.
La pénurie de stock : un coup dur pour 2025
Autre raison de cette baisse des ventes : la pénurie de voitures en stock. Comme chaque année, Tesla a fortement poussé ses ventes lors du dernier trimestre, dans un objectif de résultats financiers positifs.
Si cette stratégie fonctionne sur le court terme, elle a un impact direct sur le début de l’année suivante, avec des stocks limités et des délais d’attente qui repoussent de nombreux acheteurs potentiels.
Le « Juniper effect » et la nouvelle Model Y
Le « Juniper effect », comme on l’appelle, concerne le modèle phare de Tesla : la Model Y. Ce best-seller vient de subir un lifting pour l’année 2025. La nouvelle version de la Model Y a été lancée récemment en Chine, puis en Europe et aux États-Unis, mais pour l’instant, seules les éditions limitées sont disponibles.
Le fait que l’ensemble de la gamme ne soit pas encore disponible pousse de nombreux clients à attendre les autres versions avant de se décider. En attendant, les ventes de Tesla ralentissent, d’autant plus que beaucoup d’acheteurs préfèrent ne pas acheter une version « incomplète ».
Les chiffres européens : une chute vertigineuse des ventes
Les ventes de Tesla en Europe ont plongé de 47,7% en janvier 2025 par rapport à l’année précédente. Certains pays, comme la Suède et la Norvège, ont vu les immatriculations de voitures électriques augmenter de manière significative, mais Tesla a particulièrement souffert dans plusieurs marchés européens clés.
En France, les immatriculations sont passées de 3 118 à 1 141, soit une baisse de 63,4%. En Espagne, la chute est encore plus spectaculaire : -75,4%, avec seulement 269 immatriculations en janvier 2025 contre 1 094 un an plus tôt.
Même des marchés plus stables comme les Pays-Bas (-42,5%) et le Danemark (-40,9%) ont connu de lourdes pertes. Au total, l’Europe semble avoir tourné la page Tesla, du moins pour l’instant.
Pays | Janvier ’25 | Janvier ’24 | Baisse (%) |
---|---|---|---|
Royaume-Uni | 1 293 | 1 581 | -18,2% |
France | 1 141 | 3 118 | -63,4% |
Pays-Bas | 926 | 1 610 | -42,5% |
Norvège | 663 | 1 109 | -40,2% |
Espagne | 269 | 1 094 | -75,4% |
Suède | 394 | 730 | -46,0% |
Danemark | 451 | 763 | -40,9% |
Portugal | 380 | 551 | -31,0% |
Italie | 265 | 306 | -13,4% |
Que nous réserve l’avenir de Tesla ?
Si ces chiffres peuvent sembler préoccupants, il est difficile de dire si cette tendance va se poursuivre ou si Tesla saura rebondir.
La montée en puissance de la Model Y dans sa version complète pourrait redonner un coup de pouce aux ventes, tout comme la diversification de l’offre et la stabilisation des stocks.
Mais dans l’immédiat, il semble que Tesla traverse une période de turbulences, aussi bien en Europe qu’aux États-Unis.
Que pensez-vous de cette situation ? Est-ce que la baisse des ventes vous surprend ? Partagez votre avis avec nous en laissant un commentaire !
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