Après avoir investi des milliards dans sa filiale Cariad, Volkswagen tourne une page stratégique : la Chine devient le centre de gravité logiciel du groupe grâce à un partenariat clé avec Xpeng. Changement de cap chez Volkswagen : à partir de 2026, tous les véhicules électriques du groupe vendus en Chine seront équipés de la technologie de conduite autonome XNGP, développée par Xpeng. Ce système semi-autonome de nouvelle génération concurrencera le Tesla FSD. Le premier modèle concerné sera un SUV conçu conjointement avec la marque chinoise. Une vraie rupture avec la stratégie initiale du groupe allemand.
Fin du « tout-Cariad » : l’heure des partenariats
Initialement, Volkswagen comptait sur sa filiale Cariad, fondée en 2020, pour centraliser tout le développement logiciel du groupe. Mais les retards à répétition, les problèmes organisationnels et les coûts faramineux ont poussé à revoir cette ambition. Cariad ne disparaît pas, mais elle se recentre sur l’intégration logicielle, l’infodivertissement, les mises à jour OTA… et éventuellement le pilotage de la conduite autonome sur le marché européen.
Une technologie de pointe déjà en service
Le choix de Xpeng ne doit rien au hasard. Le système XNGP repose sur une puce Turing AI développée en interne par la firme chinoise. Cette architecture est déjà utilisée dans les modèles Xpeng G6 et G9, réputés pour leurs performances en conduite assistée avancée. Volkswagen va donc intégrer un système mature et éprouvé, plutôt que de continuer à réinventer la roue à grands frais.
Nouvelle plateforme CEA : une base dédiée au marché chinois

Autre annonce majeure : les futurs modèles chinois du groupe reposeront sur une nouvelle plateforme électrique baptisée CEA (China Electronic Architecture). Co-développée avec Xpeng, elle servira de base pour plusieurs modèles Volkswagen dès 2026. L’objectif est clair : gagner en rapidité, en efficacité… et reprendre des parts de marché face aux géants locaux comme BYD ou Nio.
Une stratégie assumée de recentrage global
Ce virage stratégique illustre la volonté de Volkswagen de s’adapter rapidement aux réalités du marché chinois, sans rester prisonnier d’une vision trop centralisée. Les échecs passés de Cariad ont coûté cher. Désormais, le groupe choisit l’agilité via des partenariats locaux solides, même si cela implique plus de dépendance technologique vis-à-vis d’acteurs extérieurs.
Conclusion
En misant sur Xpeng et en reléguant Cariad à un rôle secondaire, Volkswagen acte une transformation profonde de sa stratégie numérique. Faut-il y voir une preuve de réalisme face à Tesla et aux champions chinois, ou un aveu de faiblesse du vieux modèle industriel européen ? Dites-le-nous en commentaire.
