Alors que nos voisins européens durcissent leur contrôle technique en mesurant les particules fines, la France reste à la traîne. Pourtant, cette évolution a déjà entraîné un retrait massif de véhicules polluants en Allemagne. Si elle était appliquée chez nous, les conséquences pourraient être lourdes pour de nombreux automobilistes.
Pas de mesure des particules fines en France
Actuellement, le contrôle technique français ne mesure pas précisément les particules fines. Il se limite à un test d’opacité des fumées, durci en 2019, mais jugé insuffisant face aux enjeux de santé publique. Contrairement à l’Allemagne ou la Belgique, la France n’a pas encore intégré de seuils précis de particules par centimètre cube, pourtant reconnus comme cancérigènes. Ce retard réglementaire pourrait toutefois ne pas durer, tant la pression européenne s’intensifie.
L’exemple allemand : un électrochoc pour les diesels
Depuis août 2023, l’Allemagne teste le diesel récent Euro 6 sur leurs émissions réelles de particules. Les résultats sont sans appel : jusqu’à 6 % des véhicules sont recalés uniquement sur ce critère. Ce durcissement a conduit à une baisse mesurable de la pollution de l’air selon le TÜV. Le remplacement forcé de filtres à particules ou les réparations peuvent coûter cher, mais les gains en qualité de l’air sont indéniables. Retrouvez notre article sur le contrôle technique 2025.
Les moteurs essence bientôt concernés aussi ?
Le débat se poursuit en Allemagne pour étendre ces mesures aux moteurs essence à injection directe, notamment Euro 5b et Euro 6. Ces motorisations, plus répandues qu’on ne le croit, sont elles aussi émettrices de particules fines. Pour garantir l’efficacité des filtres, des organismes proposent de rendre obligatoire le test des particules sur ces véhicules également. Cette perspective pourrait révolutionner les standards du contrôle technique dans toute l’Union européenne.
Une application en France : vers une hécatombe ?
Si ces mesures venaient à être appliquées en France, le taux de contre-visites exploserait, notamment sur les modèles diesel anciens ou mal entretenus. Les garages seraient pris d’assaut, et les coûts de remise en conformité s’annoncent élevés. Mais c’est aussi une question de santé publique : les particules fines sont invisibles, mais très toxiques. Pour l’instant, aucune annonce officielle ne va dans ce sens, mais la pression européenne pourrait changer la donne. Découvrez également notre article sur contrôle technique périmé 1 mois.
Conclusion
Le renforcement du contrôle technique via la mesure des particules fines semble inévitable à moyen terme. Si la France reste pour l’instant à l’écart, un alignement avec ses voisins pourrait bouleverser le parc automobile. Seriez-vous prêt à changer de véhicule si un nouveau test antipollution entrait en vigueur ? Partagez votre opinion en commentaire !
