Cinq ans après son retrait du marché européen, le pick‑up Renault Alaskan s’éteint définitivement, y compris en Amérique latine.
Un retrait progressif entre Europe et Argentine
Introduit en Europe en 2017 et retiré dès 2020, le Renault Alaskan n’a survécu que sur le marché argentin jusqu’à ce mois d’octobre.
Si en Europe il n’a duré que trois années, il poursuivait en Argentine son assemblage dans l’usine de Santa Isabel, Córdoba.
Depuis début octobre, cette usine ne produit plus de pick-up : la fabrication de l’Alaskan et du Nissan Frontier a été arrêtée.
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Des origines partagées avec le Nissan Navara
Le Renault Alaskan n’était pas un modèle développé de zéro : c’était essentiellement un Nissan Navara / Frontier (type D23) rebadgé à l’avant pour intégrer la gamme Renault.
Cette collaboration technique s’inscrivait dans un projet tripartite : Renault‑Nissan, avec un pendant Mercedes (le Classe X) qui s’appuyait sur la même base.
Mais ni l’Alaskan ni le Classe X n’ont trouvé leur place durablement en Europe, leur commercialisation s’est limitée à seulement trois ans.
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L’arrêt de production : un coup final pour Renault
L’annonce officielle indique que le 9 octobre 2025 marque le dernier jour de production pour l’Alaskan et le Frontier à Santa Isabel.
À l’avenir, le Frontier sera importé du Mexique pour l’Amérique latine. En revanche, l’Alaskan n’a pas de logique d’importation ni de successeur immédiat.
Cette décision s’inscrit dans une stratégie globale de Nissan de redéploiement, avec la consolidation de la production des pick-up en Mexique.
Renault ne renonce pas aux pick-up dans la région
Même si l’Alaskan disparaît, Renault reste présent sur le segment utilitaire en Amérique latine via le Renault Oroch — un pick-up compact basé sur l’ancienne génération du Duster, à benne double cabine et capacité de charge modeste (≈ 500 kg).
Mais Renault prépare aussi le retour aux modèles plus massifs : un future pick-up « 1 tonne » est en préparation, préfiguré par le concept Niagara dévoilé en 2023. La version de série est attendue pour 2026.
En conclusion
Le Renault Alaskan s’en va pour de bon : après son retrait d’Europe en 2020, c’est désormais en Argentine que sa production s’arrête définitivement. Il tire une révérence sans gloire — fruit d’un pari technologique partagé plutôt que d’un véritable projet Renault autonome.
Le constructeur français ne ferme pas la porte aux pick-up pour autant, avec l’Oroch déjà actif et un nouveau modèle haut de gamme en cours de développement.
