Face à l’ombre grandissante de Cupra et à la transition électrique, Seat joue son va-tout. En 2027, une citadine 100 % électrique basée sur l’ID.1 de Volkswagen pourrait signer le grand retour (ou l’adieu) de la marque espagnole. Objectif : un prix d’appel sous les 20 000 €.
Une survie en jeu face à la montée de Cupra
Depuis que Cupra s’est affranchi de sa maison mère, Seat n’est plus que l’ombre d’elle-même. Exit la Leon, l’Ateca ou la Formentor, désormais badgées Cupra. La marque ibérique se retrouve cantonnée à l’Ibiza et à l’Arona, deux modèles en sursis. Plutôt que de disparaître, Seat pourrait renaître via un créneau encore viable : la citadine électrique low cost. Ce repositionnement stratégique viserait un public jeune et urbain, avec un produit à la fois accessible et ancré localement.
Une base technique solide : la Volkswagen ID.1
La future Seat électrique reposera sur la plateforme de la Volkswagen ID.1, attendue également en 2027. Motorisations de 80 à 120 ch, batterie LFP (lithium-fer-phosphate) moins chère à produire, 300 à 350 km d’autonomie WLTP et charge rapide à 100 kW : sur le papier, les promesses sont solides. Et contrairement à l’échec de la Skoda Citigo iV, cette citadine profitera d’une conception optimisée et d’un assemblage au Portugal, à Palmela, pour contenir les coûts.
Objectif : moins de 20 000 € (bonus déduit)
Le principal argument de cette future Ibiza électrique ? Son prix plancher. Avec l’aide des bonus écologiques, Seat espère l’afficher sous la barre symbolique des 20 000 €. Pour y parvenir, la marque devra faire quelques sacrifices : finitions simples, aides à la conduite limitées, écran central réduit… mais l’essentiel sera là. Un compromis acceptable pour une citadine qui vise l’efficacité urbaine avant le luxe.
Une rentabilité incertaine dans un marché en guerre
Proposer une voiture électrique abordable sans perdre d’argent ? Un vrai casse-tête industriel. Seat misera sur les volumes, les économies d’échelle du groupe Volkswagen, et une mutualisation des composants avec l’ID.1 pour y parvenir. Le marché européen des citadines électriques a bondi de 47 % en 2024 : c’est donc le bon moment, à condition de proposer du style, de la fiabilité et un nom qui parle. Et justement, quoi de mieux que “Ibiza”, modèle vendu à plus de 6 millions d’exemplaires depuis 1984 ?
Seat : vers une marque de mobilité urbaine ?
Ce nouveau modèle s’inscrit dans un repositionnement plus large. Seat pourrait devenir une marque de “mobilité urbaine” au sens large, incluant micro-mobilité, autopartage et services connectés. L’Ibiza électrique serait donc un produit d’appel, une passerelle entre la voiture classique et les nouvelles formes de déplacement. Encore faut-il réussir à séduire la jeune génération, à la recherche de modèles accessibles, connectés, mais aussi stylés.
Conclusion
Avec cette future Ibiza électrique, Seat joue probablement sa dernière carte. Si la marque parvient à combiner prix attractif, autonomie décente et design méditerranéen, elle pourrait retrouver un second souffle. Dans le cas contraire, la marque pourrait bien disparaître au profit de Cupra et d’autres labels du groupe VW.
Pensez-vous qu’une citadine électrique Seat sous les 20 000 € puisse encore séduire face à la concurrence chinoise ou française ? Faites-nous part de votre avis en commentaire !
