L’introduction de tarifs douaniers de 25 % sur les importations en provenance du Canada et du Mexique menace sérieusement la production de Stellantis. L’administration Trump, dès son entrée en fonction, a mis en place une politique économique radicale, avec notamment l’introduction de taxes sur les produits en provenance de ses voisins, le Canada et le Mexique. Cette mesure risque de perturber la production de nombreux secteurs, notamment l’industrie automobile, avec Stellantis en première ligne.
L’impact des taxes sur la production automobile de Stellantis
L’une des conséquences les plus immédiates de ces nouveaux tarifs est le potentiel arrêt de certaines usines de Stellantis. En effet, près de 40 % des véhicules vendus aux États-Unis par Stellantis sont fabriqués au Canada et au Mexique, et une surcharge de 25 % pourrait rendre certains modèles non rentables. Les usines de Windsor et Brampton au Canada, ainsi que celles de Toluca et Saltillo au Mexique, risquent de se retrouver en difficulté.

Le constructeur automobile, qui a récemment investi dans des technologies de production multi-énergie, se trouve confronté à une nouvelle réalité économique où l’équilibre entre rentabilité et coûts de production est mis à mal.
Le cas spécifique de la production au Canada : entre innovation et risques économiques
Au Canada, Stellantis a investi massivement dans ses sites de production, notamment à Windsor, où la production des modèles Chrysler Pacifica et Dodge Charger a été adaptée aux nouvelles exigences du marché, incluant des versions électriques. Cependant, ces investissements pourraient être obérés par l’introduction de tarifs douaniers élevés, mettant en péril l’avenir de certains de ses sites.
L’extension des capacités de production avec des usines comme celle de Brampton, modernisée pour accueillir de nouvelles lignes de production, pourrait également être remise en question si ces tarifs rendent les produits fabriqués au Canada non compétitifs sur le marché américain. Retrouvez notre article sur Stellantis face à une crise : la vérité sur l’échec des voitures électriques.
L’impact de la politique de Trump sur les usines mexicaines de Stellantis
Au Mexique, Stellantis fait face à une situation similaire, avec des sites de production clés à Toluca et Saltillo qui assemblent des modèles très demandés comme le Jeep Compass et le Wagoneer S. La mise en place de ces nouvelles taxes pourrait entraîner une augmentation des coûts de production et affecter la compétitivité de ces véhicules sur le marché américain.
Les moteurs fabriqués à Saltillo, destinés à des modèles populaires comme le Ram 1500 ou le Jeep Grand Cherokee, risquent eux aussi de voir leurs coûts augmenter, menaçant ainsi la rentabilité des usines mexicaines.
Le rôle crucial de la stratégie de diversification de Stellantis
Face à cette crise, Stellantis doit se concentrer sur sa capacité à diversifier ses lignes de production pour rester compétitif. L’entreprise a déjà investi dans des technologies hybrides et électriques, mais il reste à savoir si ces efforts suffiront à compenser les effets négatifs des tarifs douaniers. L’adaptation rapide aux nouvelles conditions du marché sera un facteur clé pour la survie de ses sites nord-américains.
Le défi est de taille, mais si Stellantis parvient à maintenir ses coûts sous contrôle, notamment grâce à des ajustements stratégiques dans sa chaîne d’approvisionnement, il pourrait surmonter ces obstacles et préserver ses parts de marché en Amérique du Nord. Retrouvez également notre article sur l’automobile : Stellantis annonce une réduction dramatique de sa production.
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