L’histoire de l’automobile regorge de modèles cultes qui marquent leur époque. Certains deviennent des icônes instantanées, d’autres prennent de la valeur avec le temps. Et si la Volkswagen Golf III, souvent éclipsée par ses prédécesseurs et successeurs, devenait le prochain youngtimer incontournable ?

Une voiture aux souvenirs impérissables
Beaucoup de passionnés ont fait leurs premiers tours de roue au volant d’une Golf III.
En parcourant les petites annonces, une offre a attiré mon attention : une VW Golf CL de 1993, motorisée par un 1.4L de 60 ch, trois portes, couleur blanche, avec très peu d’options et un volant à deux branches sans airbag.
Un modèle aussi simple que nostalgique. Mais la question se pose : faut-il en acheter une et la conserver précieusement ?
Une disparition progressive des routes
Difficile de croiser une Golf III aujourd’hui. Si la Golf II jouit d’une réputation d’indestructibilité et si la Golf IV séduit par sa finition de qualité, la Golf III, elle, est en passe de devenir une rareté.
Pourtant, certains modèles, comme la VR6 ou le Cabriolet, ont déjà acquis un statut culte.
Mais qu’en est-il des versions plus modestes, comme les CL ou GL de 60, 75 ou 90 ch ? Beaucoup d’entre elles ont tout simplement disparu. En partie à cause de Volkswagen lui-même : bien que lancée il y a 34 ans, la Golf III paraissait déjà trop moderne pour son époque tout en manquant d’originalité.
Son design, signé Gert Volker Hildebrand (futur créateur de la Mini moderne), affichait des lignes plus arrondies et des phares plus imposants que ses prédécesseurs.
Une mécanique sans éclat, une fiabilité en demi-teinte
En termes de performances, la Golf III ne brille pas. Plus lourde que les générations précédentes, elle dépasse systématiquement la tonne, ce qui se ressent sur la conduite.
Le modèle de 60 ch met ainsi près de 17 secondes pour atteindre les 100 km/h. À l’intérieur, l’ambiance austère ne suscite pas de réelle émotion.
Côté fiabilité, ce n’est pas non plus une réussite totale. Contrairement aux idées reçues, les problèmes de rouille ne sont pas dus au tristement célèbre « effet Lopez » (l’ingénieur n’étant arrivé chez VW qu’en 1993), mais plutôt à l’utilisation de peintures hydrosolubles, comme chez Mercedes à la même époque. Autre facteur : une conception qui ne semblait pas pensée pour durer 25 ans.
Faut-il en acheter une aujourd’hui ?
Deux arguments plaident en faveur de la Golf III. Tout d’abord, le phénomène youngtimer a fait flamber les prix des Golf plus anciennes :
État et Kilométrage de la Golf III GTI | Prix Approx. (€) |
---|---|
+200 000 km, bon état | Dès 4 000 € |
~120 000 km | Environ 5 500 € |
-80 000 km (rare) | 10 000 € et + |
Ensuite, cette voiture évoque chez beaucoup des souvenirs d’adolescence : « Tu te souviens ? », « Ma première voiture ! », « J’ai grandi dedans ! ».
Si vous tombez sur un modèle en bon état, pourquoi ne pas tenter l’aventure ? Il y a fort à parier que la Golf III devienne dans quelques années un classique recherché, et vous pourrez dire que vous l’avez sauvée à temps !
- La Porsche 911 Dakar convertie à l’hybride : Recette miracle ou sacrilège ? - 14 février 2025
- Cette mauvaise nouvelle va changer l’avenir des propriétaires de voitures électriques dès 2026 - 14 février 2025
- Hyundai se ré-invente (encore !) avec sa production de batteries à semi-conducteurs - 13 février 2025
J en possède une.