En 2024, les ventes de voitures électriques en Europe ont chuté, tandis que les hybrides connaissent une ascension fulgurante. En 2024, un tournant majeur a bouleversé le marché automobile européen. Les ventes de voitures électriques, qui étaient en forte croissance ces dernières années, ont chuté de manière spectaculaire. En revanche, les véhicules hybrides ont connu une forte ascension, consolidant leur position de leader sur le marché. Ce changement s’explique par plusieurs facteurs, notamment la fin des subventions et des obstacles économiques croissants pour les acheteurs de véhicules électriques.
Les hybrides prennent le dessus sur les véhicules électriques en Europe
En 2024, les voitures hybrides ont atteint une part de marché impressionnante de 30,9 %. Ces modèles, qui combinent un moteur thermique et une batterie électrique, sont désormais la solution privilégiée par une large part des consommateurs européens. L’attrait des hybrides réside dans leur capacité à offrir une expérience de conduite en mode électrique sur de courtes distances, tout en garantissant une autonomie significative grâce à leur moteur thermique. Cette flexibilité répond parfaitement aux besoins d’une majorité de conducteurs, tout en restant plus abordable que les modèles entièrement électriques.

Les principaux constructeurs, comme Toyota-Lexus et Renault, ont largement profité de cette tendance en élargissant leur offre de véhicules hybrides. Des modèles populaires comme la Renault Clio ou le Captur ont été déclinés en version hybride, ce qui a permis à ces marques de conquérir des marchés encore réticents à l’électrique pur. Des pays comme l’Italie et l’Espagne, où l’adoption des véhicules électriques reste timide, ont vu l’hybride se poser comme une alternative viable, créant un véritable boom des ventes.
Pourquoi les voitures électriques sont en déclin malgré leur popularité croissante ?
Les voitures électriques, malgré leur engouement dans certains segments, ont vu leur part de marché plonger à 13,6 % en 2024, marquant un recul historique par rapport à l’année précédente. Plusieurs facteurs expliquent ce déclin. La suppression des subventions en Allemagne, principal marché européen, a eu un impact majeur. En effet, sans ces aides, les prix des véhicules électriques sont devenus prohibitifs pour une majorité d’acheteurs, ce qui a fortement freiné la demande. Retrouvez notre article sur l’Allemagne et la crise des ventes de voitures électriques.
Cependant, tous les pays européens n’ont pas connu cette baisse. Certains, comme la Belgique, le Danemark et les Pays-Bas, ont continué à voir une progression des ventes de véhicules électriques, bien que cette croissance soit moins marquée. De plus, l’arrivée de nouveaux modèles plus abordables en 2025 pourrait raviver l’intérêt pour l’électrique, mais pour l’instant, le marché semble freiné par des obstacles économiques.
Une transition vers l’électrique entravée par des obstacles économiques
La transition vers l’électrique, bien que prometteuse, reste aujourd’hui entravée par des défis économiques importants. Les prix des voitures électriques, qui sont encore bien au-dessus de ceux des modèles thermiques, représentent un frein majeur pour de nombreux consommateurs. De plus, les subventions gouvernementales, qui avaient soutenu cette transition, sont désormais de moins en moins nombreuses ou inexistantes dans certains pays clés, comme l’Allemagne.
Pourtant, l’espoir réside dans l’arrivée de modèles plus accessibles dès 2025. De plus, l’évolution des batteries et de la technologie de recharge pourrait permettre à ces véhicules de devenir plus compétitifs, en offrant une plus grande autonomie et des coûts d’entretien réduits. En attendant, le marché automobile européen reste relativement stable, avec une légère hausse des immatriculations, mais la part de marché des voitures électriques continue de reculer.
L’appel des constructeurs européens pour une adaptation des politiques de l’UE
Face à cette dynamique, les constructeurs européens lancent un appel pour plus de flexibilité dans les politiques de l’Union européenne. Le lobby automobile craint que la pression croissante exercée pour atteindre des objectifs de réduction des émissions ne mette en péril la compétitivité de l’industrie. Des mesures telles que des sanctions pour non-respect des objectifs climatiques sont perçues comme un risque « existentiel » pour de nombreux acteurs du secteur. Le marché automobile continue de se transformer et les industriels attendent des ajustements des politiques européennes afin de répondre aux nouvelles attentes des consommateurs tout en évitant des conséquences négatives sur leur activité.
Les hybrides semblent être la solution intermédiaire, mais il reste à voir si cette dynamique pourra être durablement maintenue face aux pressions environnementales et économiques qui pèsent sur l’industrie. Retrouvez également notre article sur la voiture électrique la moins chère : Quelle est la meilleure option ?
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