Voitures électriques : pourquoi le plan de Bruxelles inquiète l’industrie auto européenne ?

Voitures électriques : pourquoi le plan de Bruxelles inquiète l’industrie auto européenne ?

La Commission européenne a récemment dévoilé un plan d’action visant à soutenir l’industrie automobile européenne dans sa transition vers l’électrique. Cependant, ce plan suscite des critiques quant à son ambition et son efficacité face aux défis majeurs du secteur.

Des objectifs CO₂ légèrement assouplis mais maintenus

La Commission a introduit une flexibilité dans le calcul des quotas d’émissions de CO₂, permettant aux constructeurs de lisser leurs performances sur une période de trois ans (2025-2027). Toutefois, l’objectif d’interdiction des moteurs thermiques d’ici 2035 demeure inchangé. Cette mesure est perçue comme insuffisante par de nombreux acteurs du secteur, qui doivent investir massivement dans l’électrification tout en faisant face à une demande fluctuante de véhicules électriques.

L’absence flagrante d’un bonus européen

L’une des principales déceptions réside dans le manque d’incitations financières à l’échelle européenne pour stimuler la demande de véhicules électriques. La Commission suggère aux États membres d’adopter des systèmes de leasing social, à l’instar de la France, mais sans apporter de financement direct. Cette approche risque d’accentuer les disparités entre pays et de freiner l’adoption des véhicules électriques. Retrouvez notre article sur les voitures électriques : une fausse économie ?

Infrastructures de recharge : des rappels mais peu d’actions

La Commission se contente de rappeler les exigences du règlement AFIR (Alternative Fuels Infrastructure Regulation), qui impose l’installation de stations de recharge rapide tous les 60 kilomètres le long des principaux axes européens.

Infrastructures de recharge : des rappels mais peu d'actions
Infrastructures de recharge : des rappels mais peu d’actions

Cependant, aucune mesure concrète n’est proposée pour accélérer le déploiement de ces infrastructures, laissant les États membres gérer cette problématique selon leurs propres moyens.

Le soutien à l’industrie des batteries : un point positif

Le plan prévoit des subventions pour la production de batteries, avec l’objectif de renforcer l’autonomie stratégique européenne dans ce domaine. La Commission envisage également d’imposer des conditions de transfert de technologie aux entreprises étrangères souhaitant bénéficier de ces aides, afin de favoriser le développement de compétences locales.

Protection face à la concurrence déloyale : des intentions sans calendrier précis

La Commission annonce son intention d’utiliser des instruments de défense commerciale pour protéger l’industrie européenne, notamment face aux subventions chinoises. Cependant, aucun calendrier précis n’est avancé, ce qui suscite des inquiétudes quant à la réactivité de l’Europe face à une concurrence internationale agressive.

En conclusion, ce plan d’action européen est perçu par de nombreux acteurs de l’industrie automobile comme insuffisant pour relever les défis actuels. Les mesures proposées manquent de concret et de financements directs, laissant les constructeurs européens face à des incertitudes majeures. Pour aller plus loin, découvrez notre article sur les ventes mondiales de voitures électriques bondissent de 18% en 2025.

Jacqueline
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Le plus ancien
Le plus récent Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
Retour en haut