Les constructeurs chinois cherchent à se faire une place en Europe. Pour y parvenir, ils s’attaquent à un symbole fort de la performance automobile : le mythique circuit du Nürburgring. En quête de notoriété, certaines marques comme BYD et Xiaomi tentent de s’imposer grâce à des records chronométriques… mais est-ce suffisant pour convaincre les acheteurs européens ? Le marché automobile européen reste exigeant, notamment pour les marques encore peu connues du grand public. Pour les constructeurs chinois, l’un des moyens les plus efficaces de se faire remarquer passe désormais par la piste : le Nürburgring.
La Yangwang U9 : record en demi-teinte pour une supercar électrique
En août 2025, la Yangwang U9 Xtreme, filiale de BYD, signe un chrono officiel de 6’59’’157 sur la Nordschleife. Ce record dans la catégorie des supercars électriques a été largement médiatisé… mais il reste en deçà des attentes. Avec ses 3 000 chevaux, on s’attendait à mieux, surtout face à une Porsche 911 GT3 bien plus légère et moins puissante. Ce résultat montre les progrès à faire sur le comportement dynamique de ces modèles.
BYD multiplie les essais pour ses futures sportives
Le groupe BYD ne s’arrête pas à une seule tentative. Il a récemment été aperçu testant une Denza Z, encore camouflée, aux abords du Nürburgring. Cette sportive électrique encore inédite pourrait viser un record ou une mise au point technique, voire les deux. Son design, inspiré de Lamborghini et Bentley, intrigue déjà les passionnés. Pour BYD, l’objectif est clair : faire du Nürburgring un levier marketing pour crédibiliser sa montée en gamme en Europe.
Xiaomi SU7 : une offensive électrique bien orchestrée
La firme Xiaomi, surtout connue pour ses smartphones, a pris les devants en alignant sa SU7 Ultra sur le circuit allemand. Résultat : un impressionnant 6’22’’091 au format prototype. Ce temps la place devant la Porsche Taycan, une référence du segment. Une belle opération d’image sur le papier, destinée à prouver que la technologie chinoise peut rivaliser avec les marques de prestige. Un coup de projecteur efficace, surtout pour séduire le public chinois.
L’image ne suffit pas : la leçon du cas Xiaomi
Malgré ses exploits sur piste, la Xiaomi SU7 fait face à des controverses : critiques sur ses poignées de portes, la sécurité de son autopilote et ses méthodes commerciales. Ce cas montre que battre des records au Nürburgring ne suffit pas à installer une image de fiabilité sur la durée. C’est aussi la stratégie qu’a choisie MG, en misant davantage sur des prix compétitifs et une offre rationnelle, avec plus de succès en Europe à ce jour.
Conclusion
Les constructeurs chinois misent sur le Nürburgring pour marquer les esprits et prouver leur savoir-faire. Si ces records attirent l’attention, ils doivent s’accompagner d’une qualité perçue et d’un service à la hauteur pour convaincre durablement les automobilistes européens. Et vous, que pensez-vous de cette stratégie ? Laissez votre avis en commentaire !
