Alors qu’on les annonçait au même prix que les modèles essence ou diesel, les voitures électriques continuent d’afficher des tarifs nettement supérieurs. En cause : la baisse progressive des aides de l’État.

Une citadine comme la future Renault 5 électrique reste difficilement accessible, surtout sans recharge rapide en courant continu.
Le constat est partagé : les prix ne baissent pas, ils stagnent, voire repartent à la hausse.
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Une aide publique en chute libre
Selon l’UFC Que Choisir, les aides de l’État sont passées de 1,5 milliard d’euros en 2023 à seulement 700 millions en 2025.
Résultat : la Peugeot e-208, qui aurait pu être plus abordable, voit son écart de prix avec la version thermique repasser à +12 % pour les ménages modestes. Pire encore, cet écart atteint +40 % pour une Fiat 500 électrique.

Des citadines trop rares et trop chères
Le segment des citadines est stratégique pour les ménages français, mais reste mal couvert.
Si des modèles comme la Dacia Spring ou la Citroën ë-C3 tirent les prix vers le bas, leur offre reste limitée.
Le cœur du marché, avec des modèles comme la Clio ou la 208, demeure inabordable en électrique pour de nombreux foyers.
Un coût total qui explose à l’usage
Outre le prix d’achat, les frais d’entretien des véhicules électriques restent élevés.
Les pièces sont spécifiques, les réparations nécessitent des centres agréés, et les assureurs répercutent ces coûts sur les primes.
Le coût moyen d’un véhicule électrique neuf vendu aux particuliers atteint 42 390 €, contre 26 774 € pour un thermique.
Quelles pistes pour rendre l’électrique plus abordable ?
L’UFC Que Choisir propose plusieurs leviers pour une transition plus juste :
- Réserver le bonus écologique aux véhicules de moins de 1,9 tonne.
- Mettre en place un prêt à taux zéro pour les ménages modestes.
- Harmoniser les critères d’éligibilité des aides locales et nationales.
- Encadrer les offres de leasing bénéficiant de subventions publiques.
L’électrique, toujours un luxe en 2025 ?
Malgré le leasing social qui a facilité l’accès à l’électrique pour certains Français, le marché reste biaisé. L’aide publique diminue, les coûts augmentent, et la promesse d’une voiture « propre et accessible » s’éloigne.
Le défi de la démocratisation électrique reste entier.
Qu’en pensez-vous ? Faut-il encore financer les voitures électriques avec de l’argent public ? Laissez-nous votre avis en commentaire !

