Le constructeur chinois BYD, déjà leader mondial de la voiture électrique, accélère sa conquête de l’Europe. À l’occasion du salon IAA de Munich, la marque a dévoilé les grandes lignes de sa stratégie d’implantation, marquée par l’arrivée imminente de la Dolphin Surf, une citadine électrique à partir de 18 990 €. Un tarif canon qui cache une offensive industrielle et commerciale d’envergure sur tout le continent.
Dolphin Surf : l’électrique urbaine low-cost… mais bien équipée
Déjà commercialisée en Chine, la BYD Dolphin Surf débarque en Europe avec de sérieux arguments. Disponible en trois finitions (Active, Boost, Comfort), elle propose deux batteries LFP : 30 kWh pour 220 km d’autonomie, ou 43,2 kWh pour 322 km. L’équipement est généreux dès l’entrée de gamme : écran 10,1″, Apple CarPlay, charge à induction, V2L, aide à la conduite, clim auto, etc. Le tout pour un prix inférieur à 19 000 €, mais sans bonus à cause de l’importation.
Une production locale pour contourner les taxes
BYD n’a pas l’intention de se contenter de l’importation. À partir de fin 2025, la Dolphin Surf sera assemblée en Hongrie, dans la future usine de Szeged. Objectif : contourner les droits de douane de 27 % imposés à l’importation de véhicules chinois, mais aussi réduire les coûts logistiques. Ce site accueillera également la production du futur SUV compact Atto 2, avec une montée en cadence prévue jusqu’à 300 000 unités par an à moyen terme.
Deux autres usines en préparation
En parallèle, BYD finalise l’ouverture d’une deuxième usine à Manisa, en Turquie, opérationnelle en 2026, qui visera 150 000 unités annuelles pour l’Europe du Sud, Israël et les Balkans. Un troisième site européen est également à l’étude, et la marque prépare déjà une production locale de batteries, signe que son ancrage industriel ne dépend pas du seul contexte conjoncturel. En clair : BYD veut devenir un constructeur local à part entière, pas un simple exportateur.
Objectif : 1 000 points de vente en Europe d’ici fin 2025
La production ne suffit pas : BYD entend aussi déployer rapidement son réseau de distribution. La marque vise 1 000 points de vente dans 32 pays d’ici fin 2025, avec des partenaires locaux. En parallèle, BYD mise sur une montée en puissance des modèles hybrides rechargeables (PHEV) : trois à quatre nouveaux modèles sont prévus d’ici mi-2026. Déjà, la gamme compte 13 modèles en Europe, dont la nouvelle Seal 6 DM-i Touring, capable de parcourir jusqu’à 1 455 km WLTP, dont 105 km en tout électrique.
Conclusion
En combinant prix d’appel agressif, production locale, et réseau de distribution ambitieux, BYD pose les bases d’une stratégie très sérieuse pour s’imposer face aux Renault, Peugeot, Volkswagen ou Dacia. Reste à savoir si le public européen, encore méfiant face aux voitures chinoises, suivra cette dynamique. Et vous, seriez-vous prêt à acheter une voiture BYD à moins de 19 000 € ? Faites-le-nous savoir en commentaire !
